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C'est au début des années cinquante en France et dans le monde qu'apparaissent des créateurs d'un nouveau genre, sans usines, sans ateliers de production, qui travaillent dans des bureaux devant une planche à dessin et qui proposent, créent et vendent des projets d'objet comme la résultante la plus pertinente à l'ensemble des contraintes.

La jeune génération d'architectes / décorateurs qui n'a pas trente ans au début des années cinquante (Pierre Guariche, Joseph André Motte, Michel Mortier, Dangles et Defrance, Abraham et Rol, André Monpoix, René-Jean Caillette, Antoine Philippon et Jacqueline Lecoq, Pierre Paulin...) est la première qui puisse véritablement porter ce nom de «designer» du fait de la forme de leur pratique.

Ils répondent aux impératifs de l'après-guerre d'une France affaiblie: concevoir des meubles de série, à un prix modéré, et qui s'adaptent aux nouvelles techniques de production, à la rationalisation de l'espace d'habitation et au mode de vie des années cinquante. À la recherche d'un fonctionnalisme exacerbé, les designers des années cinquante et soixante voient apparaître de nouveaux matériaux (formica, mousse, et plastique) qui leur permettront d'alimenter leur désir de briser les codes du design traditionnel.

La France de l'après-guerre présente la particularité d'inscrire son renouveau dans une grande diversité. Du Salon des arts ménagers au Salon des artistes décorateurs en passant par le Salon d'automne, le travail sophistiqué empreint de références historiques et d'une qualité d'ébénisterie sans faille d'André Arbus ou de Jacques Quinet côtoie le modernisme chic de Jacques Adnet ou de Louis Sognot. Tous deux s'opposent aux formes organiques, colorées et d'un ludisme sans entrave de Jean Royère et à celles plus retenues, mais tout aussi esthétiquement incorrestes, de Raphaël. Plus austère, l'oeuvre de René Gabriel ou de Marcel Gascoin ouvre de nouvelles perspectives, de nouveaux champs de vision. Leurs meubles en chêne clair, aux formes simples, sont issus d'une tradition rationaliste dont Francis Jourdain fut en quelque sorte l'initiateur. Charlotte Perriand et Jean Prouvé, figures tutélaires du mouvement moderne, reconduisent les valeurs progressistes d'avant-guerre et développent une ésthétique rationaliste aux volumes simples, aux agles nets et aux surfaces planes. Cette diversité de propositions semble faire de la France des années cinquante le lieu de rencontre de tous les modernismes.

Source : FAVARDIN Patrick, Les décorateurs des années 50, Edition Norma, 2002, Paris.

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