PRASSINOS Mario

Mario PRASSINOS

Grèce/France (1916-1985)

Mario Prassinos fréquente l'école de Puteaux avant de poursuivre ses études au lycée Condorcet et à l'École des Langues orientales. En 1934, sa sœur Gisèle Prassinos, écrit ses premiers textes que publie la revue "Minotaure". Il rencontre alors, chez Man Ray, les poètes surréalistes, André Breton, Paul Éluard et René Char, puis les peintres Max Ernst, Salvador Dalí, Hans Arp et Marcel Duchamp.
Après une première exposition personnelle, préfacée par René Char, en 1938 à la galerie Billiet-Vorms, Mario Prassinos s'éloigne du surréalisme. En 1942, il se lie avec Raymond Queneau et collabore avec les éditions de la NRF pour lesquelles il crée des maquettes de livres. Entre 1943 et 1945 il rencontre encore Albert Camus, Jean-Paul Sartre (dont il illustre Le Mur) et Gaston Bachelard.
Mario Prassinos crée en 1947 ses premiers costumes pour une pièce de Paul Claudel montée par Jean Vilar (premier Festival d'Avignon). Il se lie avec Myriam Prévot, future directrice avec Gildo Caputo de la Galerie de France où il expose par la suite régulièrement. Il reçoit en 1949 la naturalisation française. Sa série de Troupeaux le fait aborder une peinture moins figurative. Il réalise à partir de 1951 ses premières tapisseries, qu'expose en 1956 la Galerie La demeure, et des décors et costumes pour Macbeth que met en scène Vilar à Avignon et, à Paris, au TNP.
De nouveaux thèmes apparaissent par la suite dans sa peinture : portraits de Bessie Smith (1962-1964) ou de son grand-père Prétextat (1963-1970), nouveaux dessins d'après les Alpilles (1952-1977), collines qui font face à sa maison d'Eygalières, les Suaires (1974-1975), inspirés par le Suaire de Turin, les Paysages turcs (1969-1981), exposés au Grand-Palais à Paris en 1980 et les Arbres (1980-1985). Lucien Clergue réalise en 1969 un film sur son œuvre (texte de Jean Lescure). Mario Prassinos écrit Les Prétextats, réflexion sur la série des Prétextats, puis, à partir de 1976, sous forme d'autobiographie, La Colline tatouée.
En 1985, Prassinos travaille aux onze Peintures du Supplice qu'il réalise pour décorer la chapelle Notre-Dame de Pitié à Saint-Rémy-de-Provence1. C'est là qu'est exposée la donation de 108 œuvres qu'il a faite à l'État français en 1985.

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